Rayon Rome antique
La ville défigurée : gestion et perception des ruines dans le monde romain (Ier siècle a.C.-IVe siècle p.C.)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 430 pages
Poids : 824 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-35613-366-3
EAN : 9782356133663

La ville défigurée

gestion et perception des ruines dans le monde romain (Ier siècle a.C.-IVe siècle p.C.)


Collection(s) | Scripta antiqua
Paru le
Broché 430 pages

Quatrième de couverture

La ville défigurée.

Gestion et perception des ruines dans le monde romain (Ier siècle a.C. - IVe siècle p.C.)

Le monde romain n'a pas connu la fascination des modernes pour les ruines. Les vestiges de constructions dégradées ou écroulées étaient pourtant une réalité présente dans les villes antiques. Les catastrophes naturelles, la violence des hommes ou le simple passage du temps, dans cet empire qui dura plusieurs siècles, concouraient à endommager ou à détruire les édifices. Que faisait-on alors des ruines qui, immanquablement, subsistaient dans le paysage ? À partir d'un examen de la documentation textuelle, en particulier épigraphique et juridique, mise en regard des données archéologiques, cet ouvrage se propose d'étudier comment les bâtiments ruinés, publics comme privés, étaient perçus par les populations, les autorités municipales ou le pouvoir romain et quel traitement leur était réservé. État intermédiaire entre la construction et la disparition, discontinuité dans le tissu bâti, les ruines posent toujours problème. Les pouvoirs publics et les juristes romains invitent à ne pas démolir les édifices, en particulier en ville, tandis que les textes littéraires et les inscriptions célèbrent les bienfaiteurs qui restaurent des monuments endommagés par une catastrophe ou maltraités par le temps. Les bâtiments délabrés sont toujours présentés comme une défiguration du paysage urbain et les villes détruites rappellent ou annoncent des temps troublés. La pérennité de la cité exige au contraire la conservation des édifices et leur restauration régulière. Les ruines forment alors un contre-modèle, qui permet de révéler, par contraste, l'idéal d'une architecture qui participe à l'ornementation de la cité et contribue à l'âge d'or garanti par l'empereur.


The Roman world did not experience the modern fascination for ruins. However, derelict or damaged buildings were present in the ancient cities. In a centuries-long Empire, natural disasters, human violence or simply the course of time could contribute to destroy and deteriorate buildings. What was to be done with the inevitable ruins which remained in the landscape ? This book aims at examining textual sources, especially epigraphic and legal texts, and archaeological evidence, to understand how the people of the Empire, as well as civic authorities and Roman power, perceived ruined private and public buildings and dealt with them. As an intermediary state between presence and absence, ruins have always been a problem and created disruption in the urban space. Public authorities and Roman jurists recommend not to destroy urban dwellings. Literary sources and inscriptions celebrate benefactors who restored a public monument struck by a disaster or by the injury of time. Dilapidated buildings have always been considered as a disfiguration of the urban landscape and destroyed cities remind or announce times of trouble. On the contrary, perpetuating the city requires to preserve and regularly restore buildings. Therefore, ruins are a countermodel which by contrast reveals an ideal: architecture shall constitute the city's ornament and contribute to the emperor's golden age.

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