Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 146 pages
Poids : 208 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-7590-3307-2
EAN : 9782759033072
Le bio est-il éthique ?
Quatrième de couverture
Le bio est-il éthique ?
Les produits d'origine biologique représentent un marché en croissance bien que la surface certifiée en agriculture biologique à travers le monde représente moins de 1 % des terres agricoles (certifiées et en conversion). Il atteignait 80 milliards de dollars en 2012 - soit cinq fois plus que son niveau en 2000 - avec une majorité de consommateurs en Europe et aux États-Unis. Il bénéficie aussi d'une attention politique plus ou moins marquée en s'intégrant en France dans les objectifs du Grenelle de l'environnement en 2007, et en recevant l'appui de plusieurs rapports de la FAO depuis la même année, mais l'agriculture biologique demeure une absente notoire de l'accord mondial sur le climat signé à Paris en décembre 2015. Malgré une part encore très faible dans la consommation directe des ménages, les produits bio bénéficient d'une image positive, respectueuse de l'environnement naturelle, et meilleure pour la santé. Alors que les inquiétudes sur l'avenir de la planète se retrouvent régulièrement au centre des débats économiques et politiques, le bio apparaît comme une solution d'avenir pour la santé des hommes et de notre environnement naturel.
Néanmoins, devant de telles tendances, on peut se demander si le bio n'est pas simplement un nouveau marché à saisir, un effet de mode durable dont on ne connaît pas encore la durée. En effet, depuis l'esprit des premiers penseurs au label bio européen, de grandes mutations ont eu lieu sous l'appellation « Bio ». La reconnaissance officielle du bio a encouragé son développement industriel, parfois très loin des logiques industrielles que le mouvement souhaitait à l'origine préserver. Le grand défi du bio qui se pose alors est de réussir à respecter ses valeurs tout en opérant à plus large échelle. Derrière la philosophie du bio se dessine une vision morale de la nature et une rééducation des pratiques de l'homme face à elle centrées sur des valeurs : prendre le temps d'observer la nature, valoriser le silence et l'écoute attentive, prendre soin de l'existant. Aujourd'hui, il s'agit de savoir si l'industrialisation du bio et le développement du bio-business est compatible avec la réservation de ces valeurs et si elle permet de garantir leur promotion auprès des producteurs et des consommateurs ou si, au contraire, elle les menace.
Le bio : éthique ou étiquette ?