Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 242 pages
Poids : 404 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84654-516-7
EAN : 9782846545167
Le bonapartisme sous la troisième République (1870-1893)
Quatrième de couverture
On croit souvent que la République a été établie après 1870 à la suite de grandes luttes électorales entre royalistes et républicain dont ces derniers seraient finalement sortis vainqueurs. Mais en réalité, les Français étaient massivement opposés à tout retour de la monarchie et l'avenir de la France ne pouvait se jouer qu'entre deux branches issues de la Révolution, acceptant toutes tes deux les principes de 1789, le drapeau tricolore et le suffrage universel : la République et l'Empire.
Après les résultats électoraux catastrophiques durant l'année 1871, l'opinion bonapartiste reprit très vite des force. Alors, pourquoi cet échec final ? Tout d'abord, le mouvement se devait de posséder un prétendant charismatique et audacieux capable de rassembler un vaste courant derrière lui. Après la mort de Napoléon III, en 1873, son fils, le prince impérial, redonna vie à l'idée impériale et l'on assista alors à une étonnante vague de succès électoraux. Mais sa mort en 1879, en Afrique du Sud, priva le parti d'un véritable chef. Après lui, le prince Napoléon (fil du roi Jérôme) s'avéra un fossoyeur du bonapartisme que son fils, le prince Victor, ne put redresser.
Le parti lui-même se divisa très vite en factions rivales que Rouher, le « vice-empereur » ne parvint jamais à rassembler autour de valeurs communes. Le soutien à Mac-Mahon et à l'« Ordre Moral » était aux antipodes du bonapartisme original. En s'unissant à la droite conservatrice, les bonapartistes perdirent à la fois leur originalité idéologique et leur électorat populaire qui va rejoindre le radicalisme et l'établir durablement dans les campagnes française. L'aventure boulangiste dans laquelle le parti s'engagea à corps perdu et qui lui donna un bref regain d'espoir signifia en réalité l'acte de décès d'un courant de pensée qui a pourtant représenté une phase importante de l'évolution politique de la France mais qui ne sut pas s'adapter aux temps nouveaux ni présenter de perspectives d'avenir.