Le cafard aux yeux verts

Extraits :

« Qui avait intérêt à tuer les deux écrivains ? » soupira le commissaire Lagrolle comme pour lui-même tout en s'adressant à Hanah. « C'était des gens tranquilles qui avaient chacun un amant ou une maîtresse certes, mais cela n'explique rien. » Après quelques instants de réflexion en silence il reprit : « Le journaliste a évoqué des suicides coordonnés ou des assassinats maquillés ; le patron du bistrot, un meurtre ; le procureur, un crime ; le légiste, un assassinat ; et moi, je me suis planté dès le départ en émettant l'hypothèse d'un drame conjugal sanglant car je ne connaissais de l'affaire que les conclusions du journaliste à sensations. À la différence de ce que j'avais cru nous savons maintenant que ce sont des meurtres sinistrement orchestrés commis par un tiers ! »

« La première édition du roman, publié à compte d'auteur, a été distribuée au départ par une société de vente par correspondance. Très vite, il se répandit dans les commissariats "qu'une flic avait édité un roman porno". Le bouche-à-oreille fonctionna à la vitesse de la foudre dans ce milieu très fermé mais qui emploie des dizaines de milliers de fonctionnaires. Les policiers se l'arrachèrent, puis les gendarmes, les pompiers, les employés municipaux... »

« Jean-Claude Taieb et Iazel Vallorca ont réussi à combiner dans un roman en abîme l'érotisme, la folie, la poésie, le crime... À un étrange étui à queue de billard se mêlent des sabres éventreurs, un tisonnier qui se plie et se tord, une corne de buffle, Les Rois Maudits et l'assassinat du roi Edouard II d'Angleterre, un architecte schizophrène, des tueuses en série, un archéologue pervers, un commissaire bègue, une inspectrice de police opportuniste et entêtée... Le Cafard aux yeux verts : un enfer où la manipulation psychologique et le machiavélisme règnent en maître. »
Marcellin Troaro
La Voix de Bamako