Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 270 pages
Poids : 410 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-56552-4
EAN : 9782296565524
Le clan des Wade
accaparement, mépris et vanité
Quatrième de couverture
Le clan des Wade
Accaparement, mépris et vanité
On l'appelle tantôt « le greffier », tantôt « l'historien » de l'alternance. Il s'agit bien de Mody Niang, qui consacre ce quatrième livre, probablement le dernier, précise-t-il, au clan des Wade et à leur gouvernance meurtrie. Quatre livres, sans compter au moins deux cents contributions et ses différentes interventions dans quelques radios privées de la place.
Mody Niang refuse catégoriquement l'acharnement qu'on lui prête et pointe un doigt accusateur sur le président politicien Wade. Dans son texte, l'auteur utilise plusieurs proverbes wolof pour justifier « l'intérêt » que l'homme suscite chez les écrivains et essayistes. Ce n'est pas un hasard si on lui prête les propos suivants : « Le Sénégalais a de la peine à se souvenir de son dîner de la veille et ne croit qu'à l'argent et aux honneurs. » Ces propos lui ressemblent comme deux gouttes d'eau et il les a sûrement tenus. C'est d'ailleurs à partir de cette conception singulière qu'il nous gouverne depuis plus de onze ans. Nous serions tous amnésiques et aurions tous un prix. Fort de cette certitude, il passe d'un scandale à un autre et se déplace intra- comme extra-muros avec des mallettes bourrées de fric. Tirant bien plus vite que son ombre, comme Lucky Luke, il distribue à tout bout de champ des centaines de millions de francs CFA à une catégorie de Sénégalais bien ciblée : magistrats, officiers supérieurs et généraux des forces de sécurité, ministres, autorités administratives, élus locaux et nationaux, chefs religieux, etc. Le Sénégalais moyen ne retient pas son attention. Cette générosité sélective et manifestement injuste est à l'origine des différentes tensions qui chauffent le front social.
Il faut vraiment être sourd et aveugle pour être indifférent aux gros scandales qui jalonnent cette immonde gouvernance des Wade. Mody Niang a l'habitude de rappeler, chaque fois qu'il en a l'opportunité, que le moins grave de ces scandales est infiniment plus grave que l'affaire du Watergate, qui a coûté au président Richard Nixon sa démission forcée en 1974. Il va plus loin encore en affirmant que si nous vivions dans une démocratie avancée, avec une justice indépendante et des citoyens informés et conscients de leurs responsabilités, le président politicien qui dirige le Sénégal serait, dans le meilleur des cas, destitué et, dans le pire, traduit devant la Haute Cour de justice pour haute trahison. Peut-être n'aurait-il jamais eu l'opportunité de solliciter un second mandat en 2007, encore moins un troisième à l'âge de 88 ans. C'est cela la vérité. Les vociférations des minables vuvuzela qui se bousculent dans la senzala du « généreux » président politicien n'y changeront rien.