Le dernier tableau

1953 ; New York a détrôné Paris comme capitale de l'art vivant, grâce à la fraîcheur et l'audace de la nouvelle peinture américaine représentée par Pollock. De Kooning, Rothko, Newman et quelques autres ! Cependant, victime de son propre triomphe et de sa reconnaissance officielle - qui en fait même une arme de choix en pleine «guerre froide», l'Expressionnisme Abstrait se voit menacé d'essoufflement, voire de paralysie.

L'un de ceux qui ont participé à ce grand moment de l'art moderne, Samuel Stanwick, dit Stan, entreprend la réalisation d'un Dernier Tableau qui marquerait le terme de cette glorieuse aventure. Persuadé que l'Ecole de New York s'est coupée de la vie, c'est à l'amour charnel que Stan va demander des leçons avec son cortège de témoignages irréfutables... Cette âpre remise en cause des tenants et aboutissants de l'avant-garde picturale en ce milieu du XX^e siècle se déroule dans une atmosphère sombre et même désespérée. D'ailleurs la mort elle-même sera au rendez-vous.