Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 94 pages
Poids : 162 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-35184-169-3
EAN : 9782351841693
Le français des régions
Quatrième de couverture
Le français des régions
« La poésie, pour moi, n'existe qu'au fin fond de la réalité, et la réalité parle patois. »
Jules Barbey d'Aurevilly, Lettre à Trebutien, 31 octobre 1851
Ce que Barbey d'Aurevilly nomme patois n'en est pas toujours ; ces mots dont il parsème ses écrits en vertu de son « normandisme » relèvent en fait bien souvent du français régional. Ce sont ces régionalismes, dont Brigitte Horiot, dans son introduction, nous explique en quoi ils diffèrent du patois, que Mathieu Avanzi a sélectionnés et regroupés en une liste savoureuse, à déguster sans modération. Peuchère ! Ce français-là a une saveur à nulle autre pareille !
Si François Ier n'avait pas décidé en 1539 à Villers-Cotterêts l'adoption d'une langue officielle pour le royaume de France, peut-être les journaux nationaux n'existeraient-ils pas. Chaque région aurait sa langue ou son patois. Le Monde serait un quotidien régional. Mais puisqu'ils oeuvrent pour un quotidien national, les correcteurs font respecter la langue nationale, le français du Petit Larousse, du Petit Robert et du Dictionnaire de l'Académie, histoire que chaque lecteur, de Strasbourg à Perpignan et de Brest à Besançon, puisse lire le même journal. Parfois, néanmoins, la langue des régions est irremplaçable et rejoint la langue commune : quels meilleurs mots en effet que traboule pour désigner ces délicieux passages piétonniers typiquement lyonnais, ou chocolatine pour nommer le pain au chocolat du Sud-Ouest ?
Muriel Gilbert, responsable adjointe du service Correction du Monde