Le goût du travail

Ma chère Geneviève, pour devenir celle « que le devoir vous ordonne de devenir » il faut un grand travail. Pour arriver à l'équilibre que de chutes ! pour arriver à l'harmonie que de discordances ! n'oubliez pas ce que vous avez entendu sur l'effort. C'est notre effort qui témoigne de notre être, de notre mesure, de notre réalité en un mot. Avant tout pour changer il faut prendre en dégoût sa vie présente : et cela c'est difficile. On veut changer mais avec ses tics, ses (...), ses (...). Maintenant je comprends ce qui nous est demandé : je le comprenais déjà il y a six mois mais aujourd'hui je commence à le (...). Tout peut nous aider, même les idées de suicide. Pour arriver à la vie n'est on pas obligé au meurtre du vieil homme ? Je vous émi tout cela parce que je veux que vous soyez (tous les deux) avec nous, que tous les deux vous ne retombez pas dans l'absurde et pourrissante activité de ceux qui ne veulent pas ouvrir ses yeux sur leur abîme et sur la grandeur du monde. Je vois monsieur (...) tous les deux jours et prends chaque fois un repos avec lui. Il me faut tout apprendre de nouveau, chaque jour, et c'est pour cela que je marche au lieu de piétiner. Ecrivez, n'oubliez pas vos amis. Je dois rester un mois encore à Paris. Envoyez-moi q-q-chose ici car je manque de force. C'est le (...) qui me manque mais il manque à tout le monde. Je pense à vous. Pensez à nous. Avez-vous pensé à votre (...) ! Je vous embrasse tous les deux. Votre fidèle ami. Luc