Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 223 pages
Poids : 206 g
Dimensions : 12cm X 18cm
ISBN : 979-10-91504-73-7
EAN : 9791091504737
Quatrième de couverture
Le jeu de massacre
On peut aimer tes hommes et les décrire avec férocité. On peut se plaire en leur compagnie et en faire d'incessants objets de moquerie. Tristan Bernard aimait les courses de chevaux, de bicyclettes, la boxe et faire rire ses contemporains qui se précipitaient à ses pièces. C'est dans ses nouvelles qu'il est pourtant resté le plus vif, le plus drôle et le plus inventif. Car ses créatures y manifestent un entrain à se casser la figure en beauté tout à fait réjouissant, l'art de la chute n'étant pas le moindre des talents du grand écrivain à la barbe fleurie.
Sept décennies après sa mort, l'heure est sans doute venue de faire remonter sur son piédestal le colossal et hilarant Tristan, ce qui devrait lui valoir quelques bouquets au pied de son buste dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Tristan (nom d'un cheval sur lequel il avait misé et gagné gros) Bernard là L'état-civil Paul Bernard) naquit à Besançon en 1866 pour s'éteindre à Paris en 1967, quelques années après son internement à Drancy parce que juif : il ne dut son salut qu'à l'intervention de Sacha Guitry et Arletty. Son petit- fils, François, arrêté comme résistant puis déporté à Mauthausen, y mourra.
Immensément célèbre en son temps, tant pour ses fameux mots d'esprit ou ses mots croisés (réédités en Cahiers Rouges chez Grasset), que pour sa production littéraire, il laisse derrière lui des romans (Mémoires d'un jeune homme rangé, Nicolas Bergère, Aux abois), des contes et nouvelles (Contes de pantruche et d'ailleurs, Amants et voleurs) et des pièces de théâtre (Les Pieds Nickelés, L'Anglais tel qu'on le parle). Il fut passionné de cyclisme (il dirigea un vélodrome et le Journal des vélocipédistes), amateur de courses de chevaux (on prétend qu'il inventa le jeu les petits chevaux...), journaliste à L'Humanité de Jaurès, participa aux débuts du Canard enchaîné, et fut un des piliers de la vie littéraire de la première moitié du XXe siècle, ami des plus grands et respecté par tous, son humour ravageur lui valant plus d'affection que d'ennemis.