Le journalisme moral d'Albert Camus

Le journalisme fut, pour Albert Camus, plus qu'une passion, l'occasion de prendre fait et cause pour l'homme, sa dignité et son bonheur, et ce, à diverses périodes de sa vie et dans des conjonctures historiques, politiques et sociales particulièrement tendues.

Ses écrits, aussi bien pour les quotidiens algérois Alger Républicain et Le Soir Républicain (1938-1940) que pour le Combat clandestin et libre (1944-1947) et plus tard pour L'Express (1955-1956), témoignent des luttes qu'il a menées contre l'oppression de quelque nature qu'elle soit et de quelque bord qu'elle vienne. Son engagement ne fut pas l'aveuglement sectaire d'un partisan mais l'acharnement d'un homme de bonne volonté contre l'injustice coloniale en Algérie, contre les fascismes et les totalitarismes en Europe.

Journaliste pris dans le feu de l'actualité, il n'en demeura pas moins l'écrivain talentueux qu'il fut par ailleurs. Son journalisme, moral, fut aussi flamboyant de par ce style si particulier qu'il savait imprimer à ses écrits.