Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 307 pages
Poids : 701 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-8251-3874-8
EAN : 9782825138748
Le magicien italien
Luigi Pirandello et le théâtre français dans les années vingt et trente
Quatrième de couverture
Au début des années vingt, la France découvre le théâtre de Luigi Pirandello : son traducteur, Benjamin Crémieux, se charge de la médiation de cette dramaturgie. Sa lecture critique de Pirandello contribue d'une manière décisive à sa réception. Également importante est la «lecture» régistique de Georges Pitoëff : sa création des Six personnages en quête d'auteur en 1923 ouvre une nouvelle saison du théâtre italien en France. Il s'agit pour le dramaturge d'une rencontre qui marque aussi un tournant dans sa réflexion sur la pratique théâtrale. S'il avait toujours refusé d'accorder une valeur proprement artistique à la mise en scène, cela était dû à son expérience d'auteur et au retard du théâtre italien dans ce domaine. La rencontre avec le monde du théâtre français, avec Pitoëff notamment, aide Pirandello à se rapprocher des théories de la régie et à devenir à son tour metteur en scène de 1925 à 1928 à la tête de son Teatro d'Arte.
Toutefois, la gloire française de Pirandello s'estompe rapidement : depuis 1924, les relations politiques entre l'Italie et la France deviennent plus difficiles, ce qui n'est pas sans conséquences sur les échanges culturels. Après 1925, le succès de l'auteur italien en France fera place à un sentiment de lassitude à son égard, nourri par des accusations de cérébralisme, relayées par la critique et la presse de l'époque. Son théâtre continuera d'être représenté, mais ce ne sera qu'en 1934, après l'attribution du Prix Nobel, que Pirandello renouera avec le triomphe. Le succès de la mise en scène de Ce soir on improvise (dans l'adaptation de Pirandello, Crémieux et Pitoëff), en 1935, marque la dernière étape du parcours français du dramaturge, de son vivant. Quand Pirandello s'éteint, en décembre 1936, malgré le succès, malgré le formidable retentissement de ses pièces, la France ne le connaît que partiellement. Une seconde phase de sa gloire sera posthume, et ne viendra qu'après la Seconde Guerre mondiale.