Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 590 pages
Poids : 1778 g
Dimensions : 19cm X 25cm
ISBN : 979-10-96854-07-3
EAN : 9791096854073
Le musée autrement
Gilbert Delaine et le Musée d'art contemporain de Dunkerque
histoire d’une utopie sociale et artistique au coeur de l'industrie, 1974-2013
Quatrième de couverture
Au début des années 1970, Dunkerque est au faîte de l'expansion économique qui a caractérisé la période des Trente Glorieuses. C'est dans ce contexte que Gilbert Delaine, un ingénieur dunkerquois passionné d'art, crée le musée d'art contemporain de Dunkerque, aujourd'hui appelé le LAAC.
N'étant ni un collectionneur ni un industriel fortuné, Gilbert Delaine est le premier à constituer une collection publique d'art contemporain grâce au mécénat d'entreprise et à d'importantes donations d'artistes. Ce fonctionnement hybride a constitué un mode inédit de création d'une institution artistique qui a remis en question les fondements du modèle culturel français.
Inauguré le 4 décembre 1982, le musée se situe à la charnière de deux époques, entre l'ère Malraux et ses maisons de la culture et les années Lang qui veulent réconcilier l'art et l'économie. Quarante années plus tard, le musée apparaît comme un laboratoire de la nouvelle politique nationale menée à partir des années 1980 en faveur de l'art contemporain et de la décentralisation culturelle.
Niché au coeur d'un jardin de sculpture, le musée conserve une collection représentative de la scène française des années 1950 aux années 1970. À travers les choix de Delaine, cet ensemble constitue un miroir unique de la vie artistique des décennies d'après-guerre et de leurs enjeux.
Initié dès 1974 dans le but de rendre l'art du présent accessible notamment aux ouvriers dunkerquois, le projet de Delaine fut une utopie sociale et artistique au service du territoire. La crise économique des années 1980 a cependant modifié la signification du musée. Fermé en 1997, il renaît en 2005 sous un nouveau nom LAAC, Lieu d'art et action contemporaine. Conçu à l'origine comme l'égal des infrastructures industrielles locales, il témoigne aujourd'hui de la mémoire industrielle de Dunkerque.