Le mystère du portrait de Jésus ou Les messagers du roi Abgar

La ville d'Édesse, en Turquie, dénommée Urfa ou Salinurfa en langue syriaque, est célèbre pour posséder le Portrait de Jésus, la lettre du roi Abgar à Jésus, ainsi que sa réponse.

Le texte La Doctrine d'Addaï qui contient ces lettres, date de l'an 380. Déjà, en 325, l'historien Eusèbe de Césarée reproduit la correspondance entre le roi Abgar et Jésus.

Selon La Doctrine d'Addaï, les messagers du roi Abgar arrivent à Jérusalem, et rencontrent Jésus, le 12 Nissan de l'an 344 du calendrier Séleucide (soit le 30 mars de l'an 33 de notre ère). Dans cet ouvrage, l'auteur fera un rapprochement déterminant entre ce texte et l'évangile de saint Jean.

Resté caché jusqu'en l'an 400, le tissu d'Édesse, appelé Le Portrait, est semble-t-il beaucoup plus grand qu'il n'y paraît. Il est d'ailleurs appelé en grec himation ou peplos, c'est à dire vêtement, habit, ou encore sindon qui signifie tissu fin ou voile de bateau.

Plus tard, Le Portait, très vénéré à Édesse, fait l'objet, en 944, de longues tractations, entre les autorités de la ville et l'empereur byzantin Romain 1 qui l'apporte à Constantinople. Le Portrait reçoit alors un autre nom : Agion Mandylion, La Sainte Serviette. Les lettres d'Abgar et de Jésus, volées en 1185, ont disparu.

Le Mandglion disparaît lors du sac de Constantinople, le 12 avril 1204. Il semble qu'il ait été transféré en France, et qu'il ne serait rien d'autre que... le Linceul de Turin.