Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 382 pages
Poids : 470 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-915988-29-1
EAN : 9782915988291
Quatrième de couverture
C'est une idée dominante : la religion promeut la violence car elle est absolutiste, source de divisions et irrationnelle. Mais peut-on séparer la violence "religieuse" de la violence "séculière" ? C'est la question que pose William Cavanaugh dans cet essai magistral publié simultanément aux Presses de l'Université d'Oxford et en France.
Au coeur du problème, l'invention d'un concept universel de "religion" accompagnant l'émergence de l'État moderne et la marginalisation de l'Église. L'examen historique des «Guerres de religion» révèle qu'on ne peut isoler le facteur religieux de la résistance des élites locales face aux menées centralisatrices des souverains. L'État-nation s'est approprié le sacré, devenant lui-même l'objet d'une nouvelle "religion" exigeant une loyauté exclusive conduisant à la guerre. En Occident, le mythe de la violence religieuse est une arme pour limiter le rôle public des chrétiens. En politique étrangère, il légitime la «guerre libérale de libération» contre les sociétés non-séculières.
Cavanaugh déconstruit brillamment un mythe fondateur de la modernité et ouvre de nouvelles voies à la réflexion sur l'origine de la violence.