Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 240 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 18cm X 24cm
EAN : 9782130514084
Le mythe occidental de la sexualité polynésienne, 1928-1999
Margaret Mead, Derek Freeman et Samoa
Quatrième de couverture
La culture polynésienne valoriserait-elle la liberté sexuelle chez les adolescents ? En 1928, l'ethnologue américaine Margaret Mead a prétendu l'avoir observé aux îles Samoa. En fait, Mead a reproduit un mythe occidental ancien. L'ouvrage présenté ici révèle le mécanisme : comment le mythe a orienté la préparation puis le contenu du travail de Mead. En contrepoint, il fournit les résultats d'une enquête récente et novatrice sur les représentations culturelles de la sexualité à Samoa.
L'ouvrage fait également la critique du débat «Mead-Freeman» qui agite aujourd'hui le monde anglophone. Pour l'Australien Derek Freeman, l'erreur de Mead serait d'avoir cru à l'existence de valeurs culturelles alors que la sexualité ne relève que de la nature. Au contraire, on verra ici, avec le cas samoan, qu'il y a bien une détermination culturelle de la sexualité. L'obsession du tout biologique a conduit à négliger le rôle du mythe occidental.
Freeman a examiné aussi le rôle des «informateurs». Mead aurait été «dupée» par les jeunes femmes samoanes, qui auraient inventé des récits de liberté sexuelle prémaritale. Or les notes de terrain de Mead révèlent qu'elle fut surtout influencée par le discours des hommes samoans, même si le texte publié fait silence sur ce point. Ce discours souligne la valeur de quête sexuelle chez les jeunes hommes - ce qui n'a rien à voir avec une «liberté sexuelle» des deux sexes, mais Mead n'avait pas fait la différence. Il manquait à ce débat une analyse contrastée des représentations samoanes masculines et féminines de la sexualité.