Rayon Littérature française
Le Palais-Royal

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 318 pages
Poids : 486 g
Dimensions : 13cm X 17cm
ISBN : 978-2-84578-103-0
EAN : 9782845781030

Le Palais-Royal


Collection(s) | Littéra
Paru le
Broché 318 pages
texte établi, présenté et annoté par Pierre Testud

Quatrième de couverture

Depuis 1786, le Palais-royal est devenu, avec ses boutiques, ses cafés et ses théâtres le centre de la vie parisienne, politique, mondaine et libertine. Là se retrouvent écrivains, journalistes, avocats, badauds et curieux. On y discute, on s'y promène, on se plaît à détailler dans la foule les demi-mondaines, les grisettes et les filles publiques. Par son titre, l'ouvrage de Rétif est donc bien propre à attirer l'attention du lecteur. Le faux-titre, « Les Filles du Palais-royal », puis le titre de la première Partie, « Les Filles de l'Allée des Soupirs », précisent le sujet en annonçant un livre libertin. À vrai dire, il s'agit de tout autre chose que de ces almanachs ou catalogues de filles publiques, sortes de guides des plaisirs à l'usage des provinciaux débarquant à Paris. Le Palais-royal est avant tout le lieu d'un plaisir romanesque : le narrateur paye les filles non pour en obtenir des faveurs, mais pour entendre leur histoire. L'objet du livre est l'en deçà de la prostitution, non sa pratique. À la relation sexuelle est substituée une relation de parole et d'écoute.

Avec « Les Sunamites », un autre mode de prostitution est présenté : ici de jeunes vierges couchent chastement avec des vieillards pour leur redonner vitalité, par le contact de leur corps et la fraîcheur de leur haleine. L'état de sunamite est du reste provisoire : elles deviennent, selon leurs aptitudes, soit des « berceuses », soit des « chanteuses », soit des « converseuses ». Leur corps n'est plus en jeu, seul compte leur esprit. Les « berceuses » sont chargées d'endormir les vieillards par l'agrément de leur conversation, les « chanteuses » de soulager par la qualité de leur voix les maux de la vie, les « converseuses » de faire de même par leur talent à raconter des histoires. Ces « ex-Sunamites », dit Rétif, cessent d'être des filles publiques et deviennent des citoyennes. Ainsi, à mesure que l'ouvrage progresse, le monde du Palais-royal s'élève au-dessus du vulgaire et du sordide pour atteindre un niveau où la parole seule est le souverain remède à toutes les infortunes et les frustrations de la vie, où converser c'est conserver, où narrer des histoires est la fonction salvatrice par excellence. C'est en somme la célébration de l'écrivain.

Biographie

Édition établie, présentée et annotée par Pierre Testud, professeur émérite de l'université de Poitiers, responsable de la revue Études rétiviennes, éditeur de Monsieur Nicolas de Rétif de la Bretonne, dans la bibliothèque de la Pléiade et de Mes Inscriptions (1779-1785) suivi du Journal (1785-1789) aux éditions Manucius.

Avis des lecteurs

La paysanne pervertie ou Les dangers de la ville

Le pied de Fanchette

Les nuits de Paris ou Le spectateur nocturne

La dernière aventure d'un homme de quarante-cinq ans

Les nuits révolutionnaires : 1789-1793

Correspondance

Lettre d'un singe aux animaux de son espèce

Nouveau moyen de bannir l'ennui des ménages et autres conseils à l'usage de