Le passé et l'avenir du manichéisme et du catharisme

Au lecteur...

Né en 1877, Déodat Roché accomplit ses études universitaires aux Facultés de Toulouse. C'est une licence en droit, d'abord, sur le voeu de son père très aimé ; puis une licence de lettres avec mention « philosophie ». À cette époque, pour les humanités, grec et latin s'étudient sérieusement, et la grande culture littéraire prépare toujours à l'examen compréhensif des textes anciens. Car l'élaboration métaphysique du christianisme a débuté voici près de deux millénaires.

Instrumentalisée par l'Empire romain, elle suivit une voie politicienne qui sera dénoncée du sein même de l'Église par des clercs sincères. Une contestation qui s'affirme au X^e siècle. En ces temps, les références sont des textes prestigieux sur lesquels s'affrontent les débatteurs, en cherchant à s'appuyer sur les autorités les plus fortes. Avec le catharisme apparaîtra une exigence de pensée scientifique naissante, qui sera étouffée dans le génocide. Déodat Roché avec sa précision de juriste - il souriait en disant « N'oubliez pas que j'ai été juge d'instruction... » - termina sa carrière en 1943, comme président du tribunal de Béziers. Il élargit alors sa vocation depuis 1897 au service du catharisme, en lui consacrant, à plein temps, les trente dernières années de sa longue vie. Cette exceptionnelle compétence inspirée par une authentique intuition mystique, nous vaut le trésor d'érudition du présent ouvrage qui éclaire la geste spirituelle au coeur de notre civilisation.
José Dupré
en Périgord, août 2019