Rayon Evolution sociale
Le processus de déconstitution de la cité politique et le phénomène gilets jaunes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 320 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-916942-68-1
EAN : 9782916942681

Le processus de déconstitution de la cité politique et le phénomène gilets jaunes


Paru le
Broché 245 pages

Quatrième de couverture

Le processus de déconstitution de la Cité politique et le phénomène « gilets jaunes »

La mobilisation des « gilets jaunes » ne recèle pas en elle-même son principe d'intelligibilité, comme il en est le cas pour tout phénomène. L'irruption des « gilets jaunes » sur le devant de la scène dévoile d'abord quelque chose de notre situation historique. Elle conduit à s'interroger sur le processus de déconstitution qui affecte l'ensemble de la société, au plan économique, politique, idéologique. Comme y insiste le sociologue François Dubet, il faut en la matière « revenir à un regard historique ».

Dès lors, le questionnement doit aussi porter sur la « réception » du phénomène auprès des commentateurs, sociologues, journalistes, responsables politiques, faiseurs d'opinion. Dès leur entrée en scène, les « gilets jaunes » ont été assez largement célébrés et plus ou moins identifiés au « peuple ». Image d'un peuple sans substrat social clairement délimité, sans finalité politique d'ordre général, agrégat de forces, multitude, peuple réduit à ses affects, ne « consultant pas la raison », et dont les actes semblent pour une large part se légitimer par la seule « colère ». Sous les éloges, on perçoit l'expression d'une condescendance, d'un certain mépris à l'égard du peuple, qui, quant au fond, porte récusation de sa capacité souveraine. Une telle figure du peuple remonte aux temps médiévaux, à l'Ancien régime, aux thèses contre-révolutionnaires et fascisantes.

L'enquête menée auprès d'éléments du « peuple », révèle au contraire que ceux-ci peuvent se révéler circonspects à l'égard du mouvement des « gilets jaunes », clairvoyance politique qui contraste avec les jugements portés par ses suiveurs fervents, de tous bords politiques, et qu'on réputé plus « éclairés ». Il est vrai qu'à ces fractions du peuple, la parole a rarement été donnée.

Avis des lecteurs