Le prophète

Il y a deux façons de lire les étranges récits de Yi Ch'ongjun. On peut y voir comme la révélation de la dimension politique de nos vies quotidiennes, et ses histoires, ô combien glauques et surprenantes, ressemblent alors à des fables...

Mais ces fables écrites par un cousin en littérature de Bataille, voire de Pauline Reage, supportent aussi une lecture toute linéaire qui les apparente alors à des faits divers.

Fait divers que l'histoire du prophète dans un bar de quartier à l'atmosphère faite de sensualité et de perversion. Fait divers encore que la disparition mystérieuse d'un journaliste au large de cette île d'Io où l'on vivrait après la mort. Mais fait divers ici rime avec chef-d'œuvre, comme on l'aura deviné.