Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 154 pages
Poids : 401 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782842732523
Quatrième de couverture
Livre de la clarté, récit des contours de l'ombre. Ce récit d'Ipsilantis se déroule en l'an 6311 selon le comput de l'ère alexandrine, soit au IXe siècle de la chrétienté dans la Calabre grecque, à Castropolis. Iannis, paysan et auteur du récit, s'aventure dans la mémoire perturbée et fragile de sa vie. Il conte ses métamorphoses au pieux homme Démétrios Koutzomphalos. Celui-ci note... Ce livre est récit des incertitudes d'être au monde, ses destinées arbitraires, la vision d'un homme anonyme confronté aux premières blessures de l'enfance, au premier mensonge, aux premiers émois évanouis de l'amour, aux feux des révoltes, à la guerre sarrasine, à la fuite, à la peur, au travers des collines et des forêts laissant les siens dans les maisons incendiées. Iannis, après cette tragédie, n'aura de cesse d'unir les forces de sa vie pour lutter contre ou oublier le trouble de la honte et de la haine de lui-même accroché à ses flancs. La fuite alors devient un temps d'«ivresse amère» : Iannis porte en lui sa Calabre montagneuse aux grands arbres sous l'infini des cieux.
Un couteau de charbonnier, une couverture dérobée dans un monastère, seuls viatiques accompagnent ses routes d'exil. Les solitudes traversées rendraient possibles des nouvelles naissances mais un démon pousse lannis à choisir l'isolement et les départs perpétuels. Se délivrer de ses semblables, vivre soumis à la toute puissance de Dieu tiennent l'étoffe de ses jours. Iannis d'Ipsilantis est l'homme des paroles muettes. Le silence, son miroir sonore. Il exercera tous les métiers : cultivateur, marin, charpentier, mendiant même, lui, l'homme de foi chrétienne, découvrant la guerre finie, la tolérance sarrasine permettant l'exercice libre du culte chrétien. L'empire abandonne ses enfants en les sacrifiant à sa gloire obligeant chaque homme à la double solitude de l'abandon et des doutes personnels. Aux confins des contrées, Iannis se fait soldat au pays d'Anatolie, gardien des frontières, Akritaï à cheval, uni profondément à ses frères d'armes et pour sauver sa peau, tuera un paysan innocent.
Ce livre d'Ipsilantis, finement, par une prose concise, évocatrice, souple, inspirée, arrime les dérives d'une histoire banale et tragique aux fureurs du temps. La fierté de l'homme byzantin est sauve. Iannis n'est pas maître de sa destinée mais conscient de sa misère spirituelle. Ce livre est de clarté creuse et dessine les contours des ombres et c'est ainsi que l'antique drame vit dans nos cœurs modernes.