Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 220 pages
Poids : 184 g
Dimensions : 11cm X 17cm
ISBN : 978-2-35872-201-8
EAN : 9782358722018
Les libraires en parlent
"Je songe avec une nostalgie sans honte à ces années : sans doute parce que pour moi le malheur y était inconnu. Mais aussi parce que s'y trouvait réuni ce qui pour moi donne sel à la vie : une constance que les temps de calme ou de compréhension ignorent. Et la certitude de trouve l'autre là où on l'a laissé, aux carrefours d'une conviction partageable, d'un élan dont le tremplin est en face. Alors que nul,sauf la politique, ne revient aux rendez-vous, qu'il n'y a plus de lois de l'Histoire pour conduire. Sauf aussi l'ami(e). Qui maintient alors? Ni seulement le goût, ou le caractère, ou la curiosité née de l'opposition des caractères, ni le libre arbitre. Mais quelque chose...qui s'appelle amitié."(p.39)
Il y en a beaucoup, de nos jours, des romans politiques. On dirait même, que par un curieux retournement,"politique" est une valeur ajoutée aux publications contemporaines, un surplus qu'il faut ajouter pour qu'un roman compte.
Ce roman là, c'est toute autre chose, il ne contente pas d'être "politique", mais il raconte la détermination d'une vie à travers quelques séquences politiques du marxisme-léninisme aux groupes maoïstes d'après mai-68, aux enquêtes et aux luttes avec des collectifs d'ouvriers sans papiers, cherchant du début à la fin "la politique en partage". Il a la vérité, la beauté d'une plume et la constance d'une vie toute entière prise par la politique et l'amitié (avec Alain Badiou et Sylvain Lazarus), . Natacha Michel partage par le roman d'une vie, le parcours d'une époque et de multiples tentatives pour construire des possibles pour la justice et l'égalité, "alors la nuit s'abrégeait".
On peut penser, en écho au titre, à ce que disait Ernst Bloch en 1923 (dans l'esprit de l'utopie : Karl Marx, la mort et l'apocalypse) à propos des buts ultimes du communisme (que l'on se permet ici de féminiser) : "donner, en dehors des heures de travail, à chaque homme et femme sa misère, son ennui, son indigence, sa pénurie et sa pénombre propres, sa lumière ensevelie, appelante, lui donner une vie à la Dostoïevski, afin qu'avant tout il ou elle soit en accord avec soi, avec son engagement moral et politique"
Quatrième de couverture
Le passé est-il la fosse commune d'une vie ? Je ne le crois pas. Il est un jardin où continuent à pousser les fleurs du souvenir. Ma vie avec la politique est si présente en moi que j'ai tenté de la décalquer dans ce livre. Comment pendant quarante années, au travers de deux organisations, Sylvain Lazarus, Alain Badiou et moi-même, avec nos camarades, nous avons voulu rendre justice à notre temps. Notre temps fut celui de ceux que l'on nomma les maos. À savoir ceux qui, devant la catastrophe que fut l'URSS, cherchèrent une autre voie pour la justice et l'égalité. Avec les ouvriers d'usine, les gens des quartiers et l'épopée des sans-papiers. Alors la nuit s'abrégeait.