
Fiche technique
Format : Broché
Poids : 442 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-262-10232-6
EAN : 9782262102326
Le sacre de Charles X
les derniers feux des Bourbons
Quatrième de couverture
« La plus imposante solennité jamais vue » : l'enthousiasme du royaliste Drapeau blanc, au lendemain du sacre de Charles X, le 29 mai 1825, tenait à la cérémonie elle-même, que Victor Hugo jugea enivrante, mais également au fait que plus de dix ans avaient passé depuis le rétablissement de la branche aînée sur le trône de France sans que la monarchie ait pu encore trouver l'occasion de « reprendre, pour ainsi dire, la vie dans elle-même » (Chateaubriand). Depuis le sacre de Louis XVI (celui de Napoléon était relégué au rang de pantomime), cinquante années s'étaient écoulées, mais cinquante années qui avaient compté pour des siècles. Il était grand temps, en mai 1825, qu'un roi de France se fît enfin oindre. La monarchie conserva sur le déroulement de la cérémonie un secret presque complet, afin de faire éclater, sous les voûtes de la cathédrale de Reims ainsi que durant les jours suivants, l'affirmation de ce qu'elle entendait être. Elle y réussit. Hormis pour l'épisode de la longue prosternation du roi devant l'archevêque de Reims, les éloges furent à peu près unanimes. Et pourtant ! Le sacre ne réalisa pas ce qui en était attendu ; son image s'estompa rapidement.
En se gardant des interprétations rétrospectives (en 1825, nul ne se doutait que ce sacre serait le dernier) et en étant attentif, dans leur chronologie, aux débats, brochures politiques et historiques, articles de presse ainsi qu'au grand nombre de poèmes suscités par l'inauguration royale, l'auteur retrace ici, avec une précision remarquable et une passion contenue, le cheminement singulier qui, de 1814 à 1825, a conduit à cet effacement somme toute assez étonnant.