Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 258 pages
Poids : 334 g
Dimensions : 13cm X 20cm
EAN : 9782915879094
Le saint cleptomane et la fille au vagin doré
Quatrième de couverture
Le saint cleptomane et la fille au vagin doré
Autrefois, Pablo Krantz croyait que sa vie, comme celle de chaque personne sur Terre, était une sitcom destinée à une galaxie lointaine.
Quelque part dans l'univers, une famille extraterrestre regardait la télé à longueur de journée en suivant ses aventures. Il faisait de son mieux pour que son émission soit la plus réussie possible.
Mais il n'était pas sûr que les téléspectateurs puissent voir ses pensées ou ses rêves. Alors, parfois, quand il avait une histoire ingénieuse à raconter, il fixait un coin du plafond - là où il pensait que les caméras se trouvaient - et la chuchotait, avec tout le naturel possible. C'était sa façon de remédier à l'éternelle dissolution du présent dans le passé.
« Le tord-boyaux le plus innommable était servi à la bouteille, au bidon, au tonneau. Il y avait des gens éparpillés sur les branches des arbres, des filets remplis de poissons argentés décoraient les jacarandáes...
Mon Dieu, mes amis, quelle ambiance ! Une bagarre toutes les dix minutes, des paris à n'en plus finir, et même des échanges de partenaires ! À un certain moment, Harry tint entre ses bras Ruth Barzala elle-même, la doyenne des putains des faubourgs de Buenos Aires. Elle était plus peinte qu'un Renoir. Et il y avait Marión, Marión, lys sacré et mystérieux, qui illuminait la nuit de fête de son sourire d'argent - ou était-ce de l'acier ? »
« Escorté par le vieillard-zombie et par son renfort, l'agent avait décidé de nous soustraire à l'obscurité de la station-service fermée pour nous entraîner dans une tournée triomphale chez les concierges des environs.
Une inoubliable collection de petits chauves à moustache qui sortaient de la pénombre de leur hall pour donner leur approbation et offrir leurs cigarettes. Bien sûr, du whisky et des cigares auraient été plus appropriés, mais enfin...
Le temps de finir les cigarettes, nous étions de nouveaux en chemin, en quête d'autres concierges et d'autres halls d'immeubles pour fêter notre condamnation à mort imminente. »