Le sens ou la mort

Le Miroir des limbes est l'oeuvre la plus étrange d'André Malraux et sans doute le plus méconnu de ses livres. C'est cette méconnaissance qui a d'abord intrigué l'auteur du présent ouvrage. En guise d'ouverture à son essai, il montre pourquoi, depuis des lustres, on tient l'oeuvre de Malraux dans l'oubli, parfois dans le dédain ou le mépris. Ce livre analyse ensuite systématiquement et de manière totalement nouvelle tous les textes qui composent les très étonnants Mémoires de Malraux. L'auteur explore dans le détail le pouvoir créateur singulier dont Malraux dote son testament littéraire, exploration qui se déploie au cours des pages en une vaste synthèse rendant compte de ce qui constitue l'essentiel de ce chef-oeuvre. En effet, d'une manière non encore rencontrée jusqu'ici, Le Miroir des limbes demande à son lecteur de se faire autre soi-même s'il veut accéder à son sens le plus haut. Quand le royaume de la mort est celui de l'absence de tout sens, la réalité des « limbes » (rendus présents par le « miroir » de Malraux, c'est-à-dire par le pouvoir du Poète) est celle où obstinément s'élève, contre sa propre disparition incessante, le sens que l'art oppose au monde qui le nie.

Une bibliographie jamais encore rassemblée (2 300 textes de Malraux, 4 000 textes sur Malraux), proposée sur un cédérom, complète cet essai tout à fait original.

« La démarche suivie par Claude Pillet est remarquablement importante : il a le mérite d'éclairer la jointure complexe du sens et du non-sens chez Malraux et de montrer la dimension exceptionnelle du Miroir des limbes, cette « oeuvre-monde », pour reprendre son expression. Outre ses compétences d'analyste, Claude Pillet possède deux qualités essentielles qui lui ont permis de mener à bien cette vaste entreprise : la réceptivité spirituelle et la connaissance des cultures asiatiques. Comment saisir le « miroir » si l'on n'a l'expérience de la réalité qu'il reflète ? »
Olivier Germain-Thomas (écrivain - Paris, Inde, Japon)

« Maîtrise totale du champ littéraire malrucien. »
Jacques Lecarme (Sorbonne Nouvelle)

« Interprétation neuve, originale, de grande envergure. »
Henri Godard (Sorbonne)

« Ce premier ouvrage sur l'ensemble du Miroir des limbes de Malraux est une réflexion philosophique d'une rare finesse. »
Jean-Yves Tadié (Sorbonne)