Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 727 pages
Poids : 1170 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782864809364
Le Service du travail obligatoire
la région de Nancy face aux exigences allemandes
Quatrième de couverture
STO : Service du travail obligatoire. Dans la mémoire collective, ces trois lettres évoquent deux réalités de la France sous l'Occupation : d'un côté, des jeunes gens contraints par une loi française de février 1943 à aller travailler en Allemagne, de l'autre, des réfractaires prompts à gagner le maquis et à résister.
Aucune de ces affirmations ne correspondent vraiment à la réalité. Le STO mis en place en 1943 prolonge en fait des réquisitions de main-d'oeuvre bien antérieures. Au total, les trois départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, réunis dans la Région de Nancy, fournissent près de 25 000 hommes au vainqueur. L'action efficace de fonctionnaires français y est pour beaucoup.
Parce qu'ils avaient subi la «déportation» des travailleurs, mot qu'utilise en 1943 le général de Gaulle, les requis s'attribuent dès 1945 le titre de «déportés du travail». Contraints à l'abandonner par les déportés, ils en sont restés très amers. Ni coupables, ni héros, victimes de la politique de collaboration du gouvernement de Vichy, ils veulent simplement ne pas tomber dans l'oubli.
En historien, Jean-Pierre Harbulot a produit un ouvrage nourri d'archives françaises et allemandes ainsi que de témoignages inédits. Il apporte un regard neuf sur le STO, sur la collaboration administrative «vue d'en bas» et sur la Lorraine restée française pendant l'Occupation.