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Le temps d'une décapitation : imaginaire d'un instant imperceptible : peinture, littérature

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 282 pages
Poids : 482 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-320-0254-4
EAN : 9791032002544

Le temps d'une décapitation

imaginaire d'un instant imperceptible
peinture, littérature


Collection(s) | Corps & âmes
Paru le
Broché 282 pages

Quatrième de couverture

Le temps d'une décapitation

Imaginaire d'un instant imperceptible

Peinture, littérature

Une décapitation est atrocement visuelle : la tête, coupée de son corps, exhibe la mort. Tenue par les cheveux, brandie, elle se montre, fascinante, épouvantable. Du corps entier au corps morcelé, tout paraît de l'ordre d'un visible excessif. Cette terrible visibilité, sa teneur spectaculaire, semblerait alors expliquer la prolixité des représentations de décapitations, que ce soit en littérature ou en peinture. Pourtant, entre le corps entier et le corps morcelé, l'instant du trépas, c'est-à-dire la décapitation en elle-même, est imperceptible. Si la mort par décapitation se perçoit, s'exhibe même, le mourir arrive trop rapidement pour être perçu : l'excessive visibilité est perturbée par un instant qui, lui, ne se voit pas. Ce paradoxe se trouve inscrit dans les oeuvres, où une ellipse récurrente absente l'instant, laissant seuls le moment précédant juste la décapitation, la victime tendant le cou, et celui lui succédant, la tête décollée. L'imperceptible laisse alors place à l'imaginaire : dans l'instant qui ne se laisse voir, se logerait un entre-deux, le passage entre la vie et la mort. Un doute s'imagine, un mystère se déploie, aussi bien dans la peinture religieuse renaissante, dans les peintures d'histoire du XVIIIe siècle que dans la littérature post-révolutionnaire, où, à chaque fois, l'instant ne peut que manquer. Ce n'est donc pas tant à la visibilité qu'à l'irreprésentable de la décapitation que se confrontent les représentations.

Biographie

Marion Delecroix est docteur en Sciences de l'art et agrégée d'arts plastiques. Elle a fait sa thèse de doctorat sur le morcellement dans la peinture d'Édouard Manet. Elle enseigne les arts plastiques et l'histoire des arts en collège et au lycée.

Loreline Dourneau enseigne la philosophie au lycée. Elle a notamment travaillé sur les liens entre philosophie et littérature dans les écrits de Maurice Blanchot.

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