Le tennis m'a sauvé

« Et puis est arrivé le 15 juin 1987 : jour de mes 18 ans. J'ai pris quelques affaires et mes raquettes. J'ai déposé mes clés sur la table de l'entrée et je suis parti. " Tu feras ce que tu voudras le jour de tes 18 ans ", m'avait seriné ma mère. Je n'ai pas attendu une minute de plus. À moi la liberté ! »

Cédric Pioline s'est forgé l'un des plus beaux palmarès du tennis français mais il reste une énigme. Pour devenir le numéro un national des années 1990-2000 et le cinquième meilleur joueur du monde, ce Parisien pure souche a tracé sa propre route, loin des canaux habituels qui mènent au plus haut niveau. Pioline était différent, rebelle même.

La suite de l'histoire fut bien plus harmonieuse comme l'ont montré ses victoires en Coupe Davis (1996, 2001), ses finales à l'US Open 1993 et Wimbledon 1997, ou encore sa folle épopée à Roland-Garros en 1998. Avec une rare franchise, Cédric Pioline nous dévoile les coulisses du circuit et de l'équipe de France.

Mais Pioline ne s'est jamais complètement ouvert sur les raisons qui l'avaient poussé à prendre ces chemins de traverse et sur ses difficultés à communiquer. Il le fait dans ses Mémoires, sans ménagement, revenant notamment sur ses blessures d'enfance mais aussi sur le combat intérieur que fut son blocage lors de ses neuf premières finales perdues. Une véritable leçon de vie.