Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 93 pages
Poids : 158 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-35184-182-2
EAN : 9782351841822
Le théâtre ou Le français mis en scène
Quatrième de couverture
Le théâtre ou le Français mis en scène
« Le théâtre est une tribune. Le théâtre est une chaire. Le théâtre parle fort et parle haut. »
Victor Hugo, préface à Lucrèce Borgia
Lorsqu'il écrit ces trois phrases, le père du drame romantique songe surtout à la portée politique et sociale du théâtre, que n'ont pas ignorée, avant lui. Molière et Beaumarchais, parmi tant d'autres. Mais on peut étendre le propos : le théâtre « parle fort et parle haut » en ce sens aussi que la langue y est l'actrice principale. Elle n'est pas le seul langage convoqué, bien sûr ; mais quand on lit une pièce plutôt qu'on ne la voit, elle est indéniablement primordiale. À travers des exemples empruntés à toutes les époques et tous les genres dramatiques. Marie-Dominique Porée convie le lecteur à une rencontre pleine de surprises et de beautés avec ce français mis en scène. De Pierre Corneille à Eugène Ionesco, de Molière à Valère Novarina, les auteurs ont su exploiter toutes les ressources de la langue, et parfois même en inventer, pour mieux séduire, amuser, émouvoir ou contester.
Quel bonheur d'entendre les mots déclamés, dits ou chuchotés sur une scène. Des mots parfois déjà entendus, lus, appris, voire récités. Et dont la familiarité même suscite un tel plaisir. (A fortiori quand ils sont prononcés par d'excellents acteurs !) Dans le registre tragique, bien sûr, mais aussi dans le comique, fût-il de répétition.
Ah ! ce « Rodrigue, as-tu du coeur » (Corneille, Le Cid) ou ce « Que diable allait-il faire dans cette galère ? » (Molière, Les Fourberies de Scapin). Et le « C'est bien... ça... » (Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non), tout en nuances et dévastateur, qui n'a rien à leur envier...
Les correcteurs aimeraient-ils le théâtre ? Oh oui ! Une preuve ? Ils passent une partie de leur temps à unifier la typographie des répliques, grâce à l'emploi judicieux du romain, de l'italique ou des parenthèses. Sans oublier les fameuses didascalies. En attendant Godot, bien sûr.
Lucien Jedwab, ancien chef correcteur du Monde