Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 300 pages
Poids : 283 g
Dimensions : 13cm X 20cm
EAN : 9782012354296
Quatrième de couverture
De nos jours, le travail est un droit et l'oisiveté, à moins qu'elle ne soit involontaire, est une offense aux hommes.
Il en est tout autrement au Moyen Age. L'oisiveté y est «sainte», digne d'estime, voire d'admiration. Ne rien faire est synonyme de noblesse et de foi, à l'exemple du moine voué à la prière. Le négoce est «vulgaire et impie», quant au «travail», le mot n'existe pas avant le XVIe siècle.
Travailler est une punition - celle que le créateur infligea au premier couple après la Faute - et cette malédiction se trouve renforcée par la pratique de l'esclavagisme. Ceux qui travaillent au profit des autres sont des êtres asservis. Avilissant, forcé, le travail va progressivement apparaître, aux yeux des chrétiens avides de pureté, comme une voie pour se rapprocher de Dieu, pour briser son corps source de tentations et de péché et abaisser son orgueil. Il faut attendre ainsi l'an mil environ pour que le travail devienne une forme d'obéissance naturelle au créateur. A travers cette vaste fresque des métiers, des statuts et des gestes, - du laboureur à l'homme de plume, du chevalier à la femme au «travail» - c'est l'ensemble des structures de la société médiévale et la progressive valorisation de l'idée de travail que met en scène ce livre.