Le triomphe de la mort

En 1545, à la fin du règne de François I^er, Pierre, un chirurgien ambulant, et Jacomin, son jeune apprenti, arrivent à Lacoste, un petit village du Lubéron, où plusieurs malades attendent impatiemment leur venue. Ils partagent la vie paisible des habitants et tentent de soigner leurs souffrances, malgré une chirurgie archaïque qui, faute d'anesthésie, fait de l'opération une épreuve redoutable à laquelle on ne se résout qu'en toute dernière extrémité.

Mais le 12 avril, dimanche de Quasimodo, le parlement d'Aix-en-Provence ordonne la persécution des vaudois, une secte d'hérétiques, particulièrement nombreux dans la région, et fait appel aux pires brutes que la Terre ait jamais portées, des mercenaires d'Italie, ceux que l'on surnomme « les vieilles bandes du Piémont ». Avec eux, ce sont les quatre cavaliers de l'Apocalypse qui s'abattent sur le Lubéron.

Le contraste entre Pierre, messager de vie et d'espoir, et cette répression sauvage, qui apporte la mort au nom d'une idéologie, témoigne du dualisme de l'homme qui, pour servir ses idées les plus belles, peut devenir la bête la plus féroce.