Le vent du Peyradoux

Été 1952. Lors d'un séjour de vacances à la montagne, le jeune Jacquot découvre que la France ne se limite pas à la région parisienne. Le 17e arrondissement fait place à de vertes prairies parsemées de pierres et d'eaux sauvages. Ici, on se lève dès l'aube et les journées se terminent après le repas du soir. Il rencontre Marinette, sa voisine de pacage, qui mène son troupeau de vaches à travers les champs. Mais c'est déjà la fin des vacances et le petit citadin doit regagner la ville. Il gardera toujours, dans un coin de son coeur, les souvenirs émouvants de ce moment d'enfance. Quel doux vent du hasard pourrait l'amener à revoir cette belle fille des champs ?

Qu'adviendra-t-il de ce premier émoi amoureux entre deux enfants si différents ?

Avec ses airs de petite femme, Marinette m'agaçait autant qu'elle m'intriguait. Elle m'avouerait plus tard qu'elle avait peur de moi parce qu'elle savait que je venais de Paris. Comme alors je rirais, surpris, avec tout de même un peu de gloriole à l'idée que Paris me donnait du galon, elle se reprendrait pour ajouter :
« Ou plutôt, c'était de moi que j'avais peur. J'aimais mieux ne pas parler à cause de mon accent qui n'est pas celui de la TSF. En plus, il y a des mots qu'on dit ici et qui font rire les Parisiens quand ils viennent en vacances. »