Rayon Histoire de la littérature
Le Voyage aux îles Galapagos

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 176 pages
Poids : 401 g
EAN : 9782871060246

Le Voyage aux îles Galapagos


Paru le
Broché 176 pages

Quatrième de couverture

Publié d'abord à Marseille en 1934, aux Cahiers du Sud, puis repris chez Grasset en 1936, Le Voyage aux îles Galapagos fait partie de ces livres-culte autour desquels, d'une génération à l'autre, se rassemblent de petits cercles de lecteurs. Qu'on ait enfin songé à le rééditer constitue, à coup sûr, un événement car il y va bien là, dans la littérature de langue française du XXe siècle, d'une œuvre unique, sans vraie paternité et sans descendance. Et, après l'avoir lue, beaucoup se demanderont sans doute comment il a été possible qu'on ait oublié son auteur, Eric de Haulleville, et qu'on ait totalement négligé, ces dernières décennies, de lui rendre hommage.

Est-ce dû au fait qu'Eric de Haulleville a, somme toute, peu publié ? C'est à l'âge de vingt-trois ans qu'il fera paraître son premier livre, un recueil de poèmes intitulé Dénoûment, enrichi d'un calligramme d'Odilon-Jean Périer. Chose piquante, ce volume sortira à l'enseigne du «Disque Vert», en 1923, la même année et sous la même présentation que le deuxième ouvrage d'Henri Michaux, Fables des origines. Sept ans plus tard, Eric de Haulleville donnera aux éditions de la Montagne à Paris une manière d'autobiographie, Le Genre épique. Suivront, outre Le Voyage aux îles Galapagos, diverses collaborations à des revues littéraires de l'époque, comme Le Rouge et le Noir, Le Flambeau, Les Beaux-Arts, Sang nouveau ou Le Point, et un petit essai, La Belgique vue de l'étranger (1938). Après sa mort, survenue le 20 mars 1941, à Saint-Paul-de-Vence, quelques textes inédits seront rassemblés par Pierre-Louis Flouquet sous le titre L'Anneau des années, à Bruxelles, au Cahier du Journal des poètes. Dans ce recueil figure, entre autres, une étonnante nouvelle, mi-absurde mi-fantastique, Le Peintre Emile Feu. Pour être complet, il faut signaler qu'Eric de Haulleville a lui-même réuni des inédits d'Odilon-Jean Périer dont il aura été un des amis les plus fidèles. Et l'ironie du sort aura voulu qu'ils soient décédés, l'un et l'autre, à un âge plutôt précoce : Odilon-Jean Périer à vingt-sept ans et Eric de Haulleville, lui, à quarante et un ans.

Toute sa vie, l'écrivain ne semble avoir eu qu'un but : faire «avec les pailles de ce monde» la matière, la substance de «l'autre monde». Le Voyage aux îles Galapagos en témoigne de façon éclatante, comme chacun le verra très vite dans ces pages. D'ailleurs, en l'évoquant, Camille Hanlet aura ces mots : «Fantaisie de haut goût, aux belles envolées lyriques, où retentissent tous les appels de l'aventure, satire du mythe de l'évasion cher à notre jeunesse, satire du surréalisme et d'un certain exotisme, et surtout réquisitoire féroce contre les méthodes de la psychanalyse : œuvre originale, toute de verve, de lyrisme et de souplesse».

Des phrases par trop élogieuses ? Non, une simple invitation à entrer, sans tarder, dans ce livre rare et à, littéralement, prendre le large.

Jean-Baptiste Baronian

Avis des lecteurs

Du même auteur : Eric de Haulleville

Dénoûment. Le Genre épique. Le Voyage aux îles Galapagos

Le voyage aux îles Galapagos