Rayon Histoire de la littérature
Lectures de Love's labour's lost : de William Shakespeare

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 377 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-3489-6
EAN : 9782753534896

Lectures de Love's labour's lost

de William Shakespeare


Collection(s) | Didact Univers anglophones
Paru le
Broché 236 pages
sous la direction de Delphine Lemonnier-Texier et Guillaume Winter
Agrégation

Quatrième de couverture

Univers anglophones

Love's Labour's Lost présente, à la manière de l'Art d'aimer ovidien, une sorte de guerre amoureuse dont il sort autant de gagnantes que de perdants, ce que, semble-t-il, Shakespeare s'était amusé à mettre en scène en deux volets, comme dans ses fresques historiques, en intitulant une autre de ses comédies Love's Labour's Won.

Si à notre époque on considère la réception théâtrale comme très centrée sur le regard et la question du point de vue, comme en témoigne le terme de « spectateur », celle de l'Angleterre de la fin du XVIe siècle est centrée sur l'écoute. Le titre anglais de Peines d'amour perdues souligne la richesse des significations possibles selon que l'on place ou non une apostrophe, voire deux, variation que reflètent ses éditions successives. Dès le titre, la pièce affiche donc sa dimension parodique et souligne le fait que les sons prévalent sur la grammaire pour se jouer d'elle, affirmant la force créatrice du travail sur/ du jeu avec la langue qui sous-tend l'ensemble du dialogue.

Aux références contextuelles plus ou moins explicites s'ajoute la parodie du style maniéré de certains de ses contemporains, ainsi que le redéploiement des rôles stéréotypés de la commedia dell'arte. Alors que tous les registres de la comédie, depuis la farce la plus crue jusqu'aux mots d'esprit les plus subtils, sont présents, l'intrigue (ou ce qu'il en reste) est dépourvue de clôture narrative. L'absence de résolution magnifiée par la démultiplication de l'intrigue amoureuse interroge les conventions de la comédie pour mieux en repousser les limites. En plaçant de manière inattendue le dernier acte sous le signe d'un memento mori, la pièce laisse le spectateur sur une irrémédiable incertitude quant au devenir des couples. Longtemps considérée comme inférieure, cette pièce où se déploie toute la virtuosité langagière et théâtrale de Shakespeare est analysée (ainsi que ses adaptations récentes) dans le présent volume par un panel international de spécialistes en études shakespeariennes.

Biographie

Delphine Lemonnier-Texier est maître de conférences en études shakespeariennes à l'université de Rennes 2 où elle assure le cours de préparation à l'agrégation d'anglais sur Shakespeare.

Guillaume Winter est professeur agrégé à l'université d'Artois et spécialiste du théâtre anglais de la Renaissance. Il est préparateur au CAPES et à l'Agrégation depuis plusieurs années.

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