Les amours jaunes

Les Amours jaunes suivi de six poèmes retrouvés et de Le Casino des trépassés et L'Américaine

« On peut aimer jaune comme on rit jaune », disait André Breton des poèmes de Corbière pour souligner leur dissonance majeure. Et ce sont bien, en effet, les fausses souffrances et les fausses grandeurs qui sont ici tournées en dérision par le poète. L'écriture s'ouvre ainsi à la parodie et à toutes les ressources d'un jeu verbal où l'ironie dit amèrement la discordance de vivre.

Lorsqu'il paraît en 1873, le recueil ne rencontre guère d'écho. Un an plus tard, tout jeune encore, son auteur meurt, et ç'aura été son seul livre. Mais Verlaine ouvrira une nouvelle carrière aux Amours jaunes. Après quoi, les surréalistes feront de Corbière, à côté de Rimbaud et de Lautréamont, l'artisan d'une révolution poétique essentielle.