Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 156 pages
Poids : 352 g
Dimensions : 18cm X 26cm
EAN : 9782729824440
Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe
des années 1830 à la fin des années 1920
étude comparée de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie
Quatrième de couverture
La célèbre lithographie d'Honoré Daumier qui orne la couverture de ce volume est à la fois éclairante et injuste. Éclairante, car elle est l'illustration caricaturale mais réelle de l'irruption des ruraux dans la vie politique des États-nations en formation au XIXe siècle. Le vote, les clivages partisans, la campagne électorale deviennent une composante importante d'une vie sociale campagnarde qui en était jusqu'alors éloignée. Injuste, car elle reflète bien l'idée qu'avait la classe «éclairée» des villes de l'inculture de ruraux, de rustres, presque vus comme des sortes de «sauvages».
Le «bibiscite» se situe au coeur d'un drame qui en cent ans va bouleverser une société très ancienne, nullement immuable - rien ne l'est - mais qui n'avait jamais connu évolution aussi rapide. Paradoxalement, on assiste dans les nations d'Europe occidentale à une modernisation des techniques, des marchés, des habitudes politiques, des moeurs, du langage, de la culture quotidienne des ruraux - alors même que le nombre de personnes concernées va d'abord lentement décliner puis, les grands bouleversements guerriers du XXe siècle aidant, entamer un effondrement rapide qui prendra aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale figure de cataclysme.
Aux alentours des années 1830-1870, la civilisation paysanne millénaire qui avait façonné l'histoire de l'Europe depuis le néolithique connaît un apogée ultime et brillant. Puis, le basculement se produit, laissant certains incrédules : Jules Méline annonce le retour à la terre et la fin de l'exode rural remplacé par l'exode urbain. Il ne pouvait deviner que ce dernier serait celui des propriétaires de résidences secondaires. Ce siècle de bouleversements définitifs est ici évoqué à travers quelques contributions diversifiées qui sont autant de coups de projecteur sur le «théâtre des champs».