Les Cévennes n'oublient pas...

Je connais André Hours depuis près d'un demi-siècle. Exactement depuis le printemps 1944, lorsque, avec une trentaine de copains, pour la plupart jeunes « geules noires », du canton de La Grand'Combe, j'ai passé, comme m'a dit un jour l'un d'eux, des « vacances au maquis », dans la jasse de Champdomergue, près de laquelle, le 11.09.1702, les « Enfants de Dieu » de Gédéon Laporte furent attaqués par la troupe des « papistes » du capitaine Poul.

J'ai rencontré plusieurs fois l'ami André qui faisait alors partie de la 2^e compagnie que commandait Paul.

Si j'ai accepté d'ouvrir son second ouvrage , c'est non seulement par amitié pour mon copain de maquis, mais parce que son livre « Les Cévennes n'oublient pas...» est un beau livre, bien écrit, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.

Je ne résumerai pas ce roman. Je veux simplement dire combien son auteur ressemble à Francis Pellet, le héros de ce livre.

Dans la préface qu'il a écrite pour «...et la Cévenne s'embrasa... » Jean-Pierre Chabrol, ancien maquisard du Bougés et chantre du Pays Raïol, dit entre autres, ceci :

« Quand on fait ce métier de raconter des histoires, on vit sur ses vertes années ; l'histoire la plus inattendue de mon adolescence est le maquis (...) que j'en aie été allons ! Ce n'est pas d'une importance décisive pour le rapport des forces, un de plus c'est peu ; mais d'un autre point de vue, cela fut d'une importance décisive pour mon développement personnel, pour ma vie. »
Aimé Vielzeuf, Ancien président de l'Académie de Nîmes.