Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 385 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 17cm X 25cm
EAN : 9782717844764
Quatrième de couverture
L'évolution des démocraties occidentales a consolidé les acquis du libéralisme politique (régime parlementaire, Etat de droit, constitutionnalisme) tout en rejetant partiellement ses conceptions en matière économique et sociale, à travers le développement de l'Etat-providence. C'est en partie contre ce découplage que s'est constitué, à partir des années soixante, le néo-libéralisme, en repensant la défense de la liberté individuelle et la critique de l'Etat. Mais la volonté d'encadrer le développement de la démocratie au nom des vertus émancipatrices du marché a été perçue comme la simple caution idéologique (l'«ultra-libéralisme») d'un capitalisme «sauvage».
En réalité, face au défi de l'interventionnisme, le centre de gravité de la pensée libérale s'est déplacé de l'économie vers le droit. La définition de l'essence des phénomènes juridiques, la critique du droit positif, la refondation du droit et des institutions sont au cœur de sa réflexion. Trois pôles contribuent ainsi au renouvellement des fondements du libéralisme. Le premier, autour de Hayek, développe une approche évolutionniste, qui approfondit les «Lumières anglo-écossaises» ; le deuxième, à partir des travaux d'A. Downs, R. Posner ou J. Buchanan, étudie le droit et les institutions politiques avec les instruments de l'analyse économique ; le troisième, représenté notamment par M. Rothbard, A. Rand et R. Nozick, constitue un retour au droit naturel. Plus qu'un utilitarisme au service du capitalisme, ces efforts débouchent sur une nouvelle radicalité au service de la liberté de l'individu, particulièrement exprimée par les courants libertariens et anarcho-capitalistes.
Cet ouvrage se propose de dresser un panorama critique des conceptions du droit qui étayent le renouveau du libéralisme, afin de dévoiler la complexité, l'originalité et les limites d'une pensée souvent caricaturée et finalement méconnue.