Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 232 pages
Poids : 265 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747570183
Les crépitements du diable
l'affaire Thomas en Sologne
la dernière femme guillotinée en France, Romorantin 1887
Quatrième de couverture
Tirée de la chronique des Assises, l'anecdote que Paul Dunez a choisi d'exhumer et d'enchâsser dans son récit et qu'on imagine, par sa violence et son étrangeté avoir déchaîné les «canards» des colporteurs en cet avant-dernier siècle, n'est pas qu'une curiosité de la petite histoire des faits divers. Notre époque qui voit se multiplier sectes et gourous, et où toutes sortes de grands sorciers viennent grouiller sur le marché de la crédulité ou du fanatisme serait malvenue de se gausser de coeurs simples capables de se laisser manipuler jusqu'à la folie!
A travers les personnages, c'est tout le caractère d'une région qui s'affirme: son cadre et le tempérament de ses habitants. A chaque page, crépite l'attachement que l'auteur a pour l'un comme pour l'autre; sans complaisance béate, au demeurant: la Vérité est toujours plus belle. Sans nostalgie affectée non plus: comme un geste de respect et de fidélité envers ceux qui nous ont précédés. Le Diable crépite, finalement, sans doute, de dépit: ce qui crépite entre terres et forêts, entre la «source et l'horizon» entre bien et mal, joies et peines, richesse et misère, dans cette Sologne de naguère, c'est l'amour et la vie.%br%
Dominique Matagrin
Procureur de la République%br%
C'est en pays solognot que nous mène cet admirable conteur qu'est Paul Dunez.
C'est une description fidèle de la vie paysanne aux confins de la forêt solognote où l'eau des étangs se mêle aux brumes matinales créant une atmosphère inquiétante et mystérieuse, où s'épanouissent des légendes rapportées de fermes en fermes et l'histoire terrifiante d'une manipulation où diablerie, cupidité et ignorance s'allieront jusqu'à provoquer un crime abominable afin de se débarrasser de l'ancêtre prétendue ensorcelée en la jetant dans l'âtre de la cheminée. L'exécution d'une jeune femme guère plus coupable que les autres, en place publique de Romorantin peut passer comme l'exorcisme du mal que nous avons tous en nous quand nous cédons à l'irrationnel et que nous nous abandonnons à nos passions.
De tous temps, la justice n'est pas tendre avec les égarés. Il convenait en cette fin du XIXe siècle de faire des exemples pour rassurer les possédants et conforter les pauvres dans leur sentiment d'infériorité et de servitude. Nous retiendrons toutefois une leçon du livre de Paul Dunez: les crimes terrifiants font parfois avec le temps de bien passionnantes histoires.
Franz Van der Motte
Avocat à la Cour