Sylvie

1923-1999 Une existence de clair-obscur dans une société de courage et de lâcheté.

Sylvie, fille de Julie et petite-fille de Marie, trop aimée ou trop abandonnée, cherche à mener sa route sans appels, sans secours, dans le mensonge et l'enthousiasme de l'imagination, avant de se réaliser en s'enracinant dans la réalité créatrice de la nature.

Toujours espérant une caresse comme un animal laissé au bord de la route ou martyrisé par un maître sadique, cette femme fragile, oubliée par sa mère, éduquée par sa grand-mère, détestée par sa belle-mère, rejetée par sa fille, écorchée sans révolte, sourit dans l'adversité et se maintient dans la tourmente.

Sylvie parcourt donc sa vie comme un livre d'Histoire passant des peurs de la guerre au confort des Trente Glorieuses avant de s'installer dans la paix et l'équilibre. Se servant du passé pour construire son avenir, elle voyage entre Bourgogne, Provence et Argentine, entre tendresse et haine pour s'apaiser dans le calme de l'affection retrouvée jusqu'à savourer enfin l'indépendance.

Dans ce troisième et dernier tome de la saga des « Dames de Saint-Pris », Emilie Vilmont souligne avec force l'évolution de la condition féminine qui, jour après jour, trouve sa place dans une société depuis trop longtemps essentiellement dominée par les hommes.