Les diversités électives

Questionner la diversité, ce n'est pas s'y livrer sans esprit de suite, c'est faire sa part à ce qu'il y a d'irréductiblement différent en chacun mais aussi à ce qui, par la rencontre d'esprits diversement formés, permet de se lier sans partager les mêmes points de vue.
La diversité, quand il s'agit d'esprits et d'oeuvres, peut être affaire de débat, elle peut aussi être affaire de curiosité et d'émulation, d'écoute.

La diversité est ici abordée depuis la reconnaissance du droit amazigh jusqu'à la question de la liberté de culte au Maroc, des questions abordées ici sous l'angle de l'ouverture culturelle, la culture étant ici moins affaire d'identité que de sensibilité à l'accueil et à la dynamique du présent.

Mais cette diversité se retrouve dans des questions portant sur des pratiques artistiques où la poésie se confronte aux deux frontières extrêmes que sont la révolte engagée et le silence, comme dans des questions où les arts - écriture romanesque, arts plastiques, musique, cinéma - se confrontent à la parole du spécialiste ou du critique : une parole qui se greffe sur eux pour les reconnaître mais aussi pour les parasiter, parfois chez le même auteur, ce dernier assumant alors des positions différentes selon qu'il écrit, peint, commente ou traduit.

Cette diversité s'insinue enfin au coeur de questions portant sur la confrontation des idées entre elles, laquelle induit tantôt de la friction, tantôt l'élaboration d'une rationalité commune.