Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 189 pages
Poids : 220 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782884860079
Quatrième de couverture
«[...] dans une ville sans voiture (Lucca, en charabia italien), au bord d'une place où on buvait, maman et papa du coca-cola, moi de l'eau, j'ai découvert ces sauvages, non pas des <Johnny Weissmuller> lavés, peignés, lustrés, embellis par leur liberté (je rêvais), mais des va-nu-pieds sales, pas brossés ni peignés, puants à dix mètres, qui tournaient à trois ou quatre autour d'une vieille carne, la <cheffe> du groupe, aussi sale et puante qu'eux, couchée, peinarde, au milieu de la place ; j'ai été les saluer, histoire de savoir ce que ces <chiens-sans-collier> pouvaient avoir dans la tête, mais ils étaient teigneux et grossiers, et je peux bien te l'avouer, ils m'ont épaté avec leurs jurons : «cochon de Dieu !», «cochon de Jésus !», «cochonne de Madone !» ; ça me rappelait les réflexions que je me faisais, à Anvers, sur les hommes et leur tour de Babel, ambition qui leur avait valu, dit-on, de ne plus comprendre que dalle à ce qu'ils se disaient, et je pensais : okay, si nous, les chiens, on continue à parler la même langue, on jure quand même autrement d'un pays à l'autre ; comme quoi, primo, plus il fait chaud, plus les humains montrent leur peau et ressemblent à des cochons, et deuzio, les humains ont fait les dieux à leur image, et ce fut pour moi une déception sans bornes, "les chiens se sont fait les mêmes dieux que les hommes") ;»
Max le Schnauzer, chien littéraire, esthète, philosophe, impertinent et libertaire, s'interroge avec humour sur les relations des humains et des chiens, et rêve de liberté et de pouvoir. Ce livre réunit les e-mails que Max, chiot devenu jeune chien, puis adulte, écrivit à son parrain, René Berger.