Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 372 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782711615889
Les embarras philosophiques du droit naturel
Quatrième de couverture
Le concept de droit naturel qui, depuis plus de vingt cinq siècles, hante la pensée occidentale, est un concept tourmenté, lourd d'une problématicité endogène. Philosophes et juristes lui ont assigné des lieux d'ancrage différenciés, déclarant au fil des siècles qu'il appartient à l'ordre cosmique des choses, qu'il est voulu par la loi de Dieu ou qu'il est inscrit dans la raison de l'homme. Sur cet itinéraire philosophiquement complexe où, malgré son prestige, l'idée du droit naturel demeure entourée d'indécision et de flou, de multiples controverses ont surgi qui attestent les embarras de la doctrine devant une notion dont il est malaisé, au milieu des conflits d'analyse et d'interprétation, de fixer le statut. Le problème est d'autant plus ardu que la réflexion est inévitablement conduite au "cap des tempêtes" où, parmi de redoutables difficultés d'ordre axiomatique, catégorial et conceptuel, s'affrontent, en un combat toujours recommencé, les systèmes du droit positif et l'idée du droit naturel. Au fil de difficiles joutes doctrinales, il apparaît que le droit naturel, si souvent décrété de mort, a sans cesse connu une résurrection qui, jusque dans notre monde contemporain, s'est toujours accompagnée d'une révision, plus ou moins pertinente il est vrai, de son concept.
Il importe donc que le philosophe explore les chemins diversifiés qu'a empruntés cette notion probablement insondable mais vénérable. Par la rationalité axiologique qui lui est fonctionnellement immanente, fût-ce d'une manière conflictuelle dont il est urgent de dissiper les équivoques et les malentendus, l'idée de droit naturel, au mileu des embarras philosophiques qui en troublent la connotation et risquent d'en occulter la portée, se profile comme l'exigence transcendantale qui permet de donner sens et valeur aux ordres juridiques positifs construits par les hommes pour la gouverne de leurs sociétés.