Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 245 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782296012776
Les Etats-Unis face aux révolutions
de la Révolution française à la victoire de Mao en Chine
Quatrième de couverture
La relation pour le moins ambiguë entre les États-Unis et les révolutions paraît au premier abord défier la compréhension. Pour commencer, pays né d'une guerre d'indépendance longtemps assimilée à une révolution, ils ont peu à peu acquis l'image d'une puissance conservatrice, éprise d'ordre, voire obsédée de stabilité, celle de «supporter néo-metternichien» de tout dictateur de droite du 20e siècle. Il est vrai, et leur attitude récente face au Kirghizistan, l'Ukraine ou la Géorgie vient le démontrer, que leur attitude ne saurait être caricaturée : ils ne se sont jamais opposés aux révolutions en elles-mêmes mais à leur déviance éventuelle par rapport à la leur qu'ils ont très vite érigée en modèle.
L'attachement des Américains au concept de révolution ne saurait être minimisé. En effet, leur révolution est la seule composante de leur histoire qu'ils n'aient jamais, à un moment ou à un autre, répudiée. Tout au long du XIXe siècle, la révolution s'est affirmée comme le ciment même de la nation, un ciment qui, d'une certaine façon, après avoir été fissuré par la guerre de Sécession a été définitivement consolidé par la victoire de l'Union.
Mieux, bien loin d'être assimilés à des adversaires de la révolution ou à des champions de la stabilité, les États-Unis ont plutôt eu la réputation auprès des dirigeants des vieilles nations d'un pays excessivement prompt à manifester sinon son soutien du moins sa sympathie aux mouvements, rébellions, insurrections ayant pour objectif le renversement des autocraties et le triomphe des libertés et de la démocratie.