Les fantômes

Entre San Francisco et New York : les États-Unis au début des années quatre-vingt dix. Le sida moissonne, sans relâche ni distinction, malgré les efforts impuissants de ceux qui restent. Familles, amants et amis, apprennent alors à vivre l'absence, à évoquer d'un mot, d'un regard, les fantômes de ceux qu'ils ont aimés.

En quinze nouvelles sobres et émouvantes, Jameson Currier nous livre avec pudeur l'écho magnétique de ces fantômes, leurs vies envolées et ce qu'il en subsiste. Sans sentimentalisme, loin du sordide et avec talent, il décrit la fin d'une époque, fauchée en pleine gloire par une maladie toujours invaincue.

Une oeuvre nécessaire pour la mémoire et l'avenir.

La fiction décrite par Jameson Currier parvient à recréer la vérité avec plus de précision que n'en aurait un documentaire cinématographique sur notre vie quotidienne.

C'est avec un grand courage littéraire, une compassion à la Tchekhov et humour que Jameson Currier écrit. [...] En montrant que même l'horreur du sida peut avoir un sens, être poignante et instructive pour la condition humaine, ces nouvelles relatent la vérité dans ses plus beaux passages et personne ne sera indifférent à la lecture de ce livre.

Le style de Jameson Currier a la force tranquille d'un ruisseau, avec ses différences de profondeur, ses courants, sa beauté sereine et ses rapides. Ce sont des histoires qui dorment en nous. Jameson Currier leur donne une voix et nous les offre.