Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 353 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84049-490-4
EAN : 9782840494904
Quatrième de couverture
Très jeune, Sacha Guitry, homme du verbe par excellence, dit le plus grand mal du cinéma muet ! Mais cela ne l'empêche pas d'apprécier les mérites documentaires de « la lanterne magique », puisqu'il réalise dès 1914 Ceux de chez nous, immortalisant quelques grandes gloires de l'art français.
Lorsque le cinéma devient parlant, sa méfiance s'apaise progressivement - même s'il souligne que le théâtre seul peut offrir cette essentielle présence des comédiens, « en chair et en os » : « Sur l'écran, dira-t-il, l'acteur ne joue pas - il a joué ! »
Mais ce roi du spectacle ne peut pas rester insensible au Septième Art. Sans en avoir l'air, il se documente minutieusement sur sa technique - qu'il feindra toujours de négliger - et se lance dans la réalisation en 1935, avec Pasteur et Bonne chance, deux scénarios diamétralement opposés. Aussitôt, il avoue : « Je m'amuse prodigieusement ! » Dès lors et pratiquement jusqu'à son dernier souffle, il ne cessera plus de conjuguer ses multiples activités d'auteur, acteur, metteur en scène et réalisateur. Sacha Guitry a tourné 35 films, toujours plaisants à des titres divers.
On a dit trop longtemps qu'il se bornait à mettre ses pièces « en conserve ». Critique inexacte et trop réductrice, puisque, même lorsque ce fut le cas, ses films apportaient chaque fois une dimension nouvelle à ses oeuvres (voir Faisons un rêve, Quadrille, Mon père avait raison, Le Mot de Cambronne ou Le Nouveau Testament).
Quant à ses scénarios spécialement conçus pour l'écran, ils sont aujourd'hui considérés comme des chefs-d'oeuvre, du Roman d'un tricheur à Assassins et voleurs, en passant par Les Perles de la Couronne, Remontons les Champs-Élysées, Ils étaient 9 célibataires, Donne-moi tes yeux, Le Diable boiteux, La Poison et la Vie d'un honnête homme : tous ont fait et font l'admiration du public comme des plus importants professionnels du cinéma mondial. D'Orson Welles, Chaplin et Alfred Hitchcock à François Truffaut, de Stroheim, Yul Brynner, Cukor ou Lubitsch à Bertrand Tavernier, de William Wyler à Resnais, de Pagnol, Olivier, De Sica, Rossellini ou Woody Allen à Claude Lelouch, Chabrol, Rohmer et Godard lui-même, tous reconnaissent la prodigieuse aisance, l'invention perpétuelle, la liberté désinvolte et l'humour narquois de ses grandes oeuvres.