Rayon Révolution française
Les grands discours parlementaires de la Révolution : de Mirabeau à Robespierre : 1789-1795

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : IV-267 pages
Poids : 566 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782200268312

Les grands discours parlementaires de la Révolution

de Mirabeau à Robespierre
1789-1795


Paru le
Broché IV-267 pages
préface Jean-Louis Debré
sous la direction de Jean Garrigues
Public motivé

Quatrième de couverture

COLLECTION D'HISTOIRE PARLEMI NIAIRE

Les grands discours parlementaires de la Révolution

de Mirabeau à Robespierre

sous la direction de Jean Garrigues

1789 : la parole longtemps contenue se libère. Les orateurs s'improvisent, carrefours et jardins publics retentissent de mots séditieux, de mors violents, de mots révolutionnaires. Surtout un espace s'ouvre désormais à un exercice inédit : l'éloquence politique. Pour la première fois une Assemblée nationale offre une tribune à des élus qui ont décidé, à l'appel de la France, de recomposer un régime à bout de souffle et de donner au pays une Constitution fondée sur la liberté, le respect des Droits de l'homme et le partage des responsabilités.

Dès le début des ténors se distinguent. Ils s'emparent de la chaire, subjuguent leurs collègues et leur voix, amplifiée par les journaux, résonne dans toute l'Europe. Ils intentent presque spontanément une nouvelle rhétorique, persuasive et séduisante, car s'il est nécessaire de plaire, il est encore plus urgent de convaincre. Les débats, souvent âpres, restent courtois ; la civilité du siècle interdit les excès, réprouve les injures. On leur préfère les arguments et la dialectique. Les deux premières législatures ne connaissent guère les écarts de langue et les propos calomnieux. La tribune denieure un lieu de démonstration. L'élection de la Convention après la chute de la monarchie constitutionnelle redistribue les cartes. L'Assemble devient une arène sanglante et l'éloquence change de nature. Il n'est plus question de ravir l'auditoire par un discours discipline et magique, d'insinuer des images évocatrices, de réfuter habilement l'adversaire. Désormais la fureur et la peur induisent la violence et le discours devient une arme de persécution et d'élimination physique. Une syntaxe d'extermination s'est substituée à la controverse courtoise. Après Thermidor le calme revient, Mais bien vite, avec la résignation, s'installe le silence.

Les discours parlementaires compilés dans ce recueil alternent les grands textes fondateurs et les diatribes vénéneuses. Il contient des chefs-d'oeuvre d'éloquence qui ne seront jamais surpassés et permet de saisir sur le vif les débats qui ont présidé à la naissance de la France républicaine et inauguré ses devises de tolérance et de liberté.

Guy Chaussiand-Nogaret, directeur d'études honoraire à l'EHESS, auteur d'une vingtaine d'ouvrages consacrés surtout au siècle des Lumières, a publié récemment Le Cardinal Dubois. Une certaine idée de l'Europe (Perrin, 2000), grand prix de la biographie de l'Académie française, et Louis XVI, le règne interrompu (Tallandier, 2002).

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