Rayon Renaissance (XVIe siècle)
Les guerres de Religion : 1559-1629

Fiche technique

Format : Cartonné
Nb de pages : 607 pages
Poids : 2044 g
Dimensions : 21cm X 27cm
ISBN : 978-2-7011-5307-0
EAN : 9782701153070

Les guerres de Religion

1559-1629


Collection(s) | Histoire de France
Paru le
Cartonné 607 pages
ouvrage dirigé par Joël Cornette
Public motivé

Quatrième de couverture

Les guerres de Religion 1559-1629

1559-1629 est une séquence historique particulièrement dramatique pour le royaume de France : le Roi Très-Chrétien, qui s'engage lors de son sacre à défendre l'Église et à exterminer les hérétiques, règne désormais sur un pays profondément divisé par la question religieuse. Les protestants constituent environ 10 % de la population française au début des années 1560. Les monarques sont de jeunes hommes incapables de gouverner par eux-mêmes ou des princes déconsidérés aux yeux de leurs sujets. En dépit des efforts de Catherine de Médicis et du chancelier Michel de l'Hospital, qui accordent aux protestants la liberté de culte, le royaume sombre dans un chaos sans précédent. Les exactions se multiplient, les batailles se succèdent et les massacres culminent en 1572, lors des « matines sanglantes », la Saint-Barthélemy. On assiste même, par deux fois, à cette forme inouïe de violence qu'est le régicide, avec l'assassinat d'Henri III en 1589 et celui d'Henri IV en 1610.

Grâce à l'édit de Nantes, les protestants finissent par bénéficier d'un régime de tolérance limitée, mais la religion de Calvin est désormais réduite à une petite minorité de fidèles dont le nombre ne cesse de décroître. Les troubles reprennent dans les années 1620, quand l'esprit de croisade souffle de nouveau, mais l'énergie de reconquête prend aussi d'autres formes, moins belliqueuses, et l'on assiste, au cours des premières décennies du XVIIe siècle, à un renouvellement remarquable des formes de la piété catholique.

Temps de crise sans précédent, les guerres de Religion constituent paradoxalement le creuset de la monarchie absolue d'Ancien Régime, qui se construit sur les ruines d'un royaume déchiré par l'intolérance. Il fallait que le pouvoir royal soit désormais investi d'une puissance transcendante incontestée, capable d'assurer la stabilité de l'État par-delà les questions confessionnelles. Henri IV est ainsi parvenu à reconstituer l'unité du royaume autour de l'idéal d'obéissance à la figure royale, et son fils, Louis XIII, bénéficia de ses succès pour achever de créer une monarchie puissante capable de s'imposer sur la scène européenne.

C'est l'histoire de ces déchirures et de ces mutations que ce livre retrace.

Biographie

Nicolas Le Roux est ancien élève de l'École normale supérieure (Fontenay-Saint-Cloud), agrégé et docteur en histoire. Actuellement professeur d'histoire moderne à l'Université Lumière-Lyon-II, il est rattaché au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190). Ses travaux portent sur les guerres de Religion, la société de cour et la culture nobiliaire aux XVIe et XVIIe siècles.
Il a publié notamment Un régicide au nom de Dieu. L'assassinat d'Henri III, Gallimard, 2006, et La Faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Champ Vallon, 2001.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Nicolas Le Roux