Rayon Modes de vie et comportements selon les pays et les peuples
Les hommes véritables : paroles et témoignages des Tojolabales, Indiens du Chiapas

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 283 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782906305267

Les hommes véritables

paroles et témoignages des Tojolabales, Indiens du Chiapas


Paru le
Broché 283 pages
traduit de l'espagnol par Joani Hocquenghem
Tout public

Quatrième de couverture

Ces pages révèlent la magie cachée dans une des langues mayas. Pour les Tojolabales, la pensée réside dans le cœur. Pour dire «je pense», ils disent : «mon cœur dit». Ce livre a le mérite du langage qu'il étudie. Il analyse le langage des Tojolabales en profondeur et avec une intelligence lucide ; loin d'être une œuvre de chirurgie glacée, c'est l'hommage passionné et passionnant que l'auteur rend à la culture communautaire que ce langage exprime : une culture sans commandants ni commandés, qui circule entre égaux et parle d'égal à égal à la nature dont elle fait partie.

Eduardo Galeano

«Frère Carlos, fais-nous passer un examen.» Ils savent que dans les écoles on fait passer des examens. Dans notre cours, jamais. On converse et on dialogue tout le temps.

Je leur pose un problème pour qu'ils le résolvent. Dès qu'ils ont entendu, les vingt-cinq se rapprochent les uns des autres pour trouver la solution en groupe. Ils discutent entre eux avec animation, trouvent rapidement la solution et me la donnent.

Nous parlons du problème et en particulier de leur manière de l'envisager et de le résoudre. Nous la comparons avec les examens qui ont lieu dans les écoles. Quand on y fait passer un examen, leur expliquè-je, on exige que chacun soit assis à un endroit assez éloigné des autres pour que personne ne voie ce qu'écrit son voisin.

Les questions jaillissent. Pourquoi fait-on comme ça ? (...)

Cette méthode des examens compétitifs ne convainc pas les Tojolabales. Quand un problème se présente, les gens de la communauté se réunissent et tous ensemble l'évaluent. La raison de la réunion est évidente et le groupe des vingt-cinq élèves sert d'exemple pour représenter la communauté. (...) Vingt-cinq têtes pensent mieux qu'une seule. De même que cinquante yeux voient mieux que deux. Il y a de tels problèmes dans la vie qu'ils requièrent la meilleure solution et, pour la trouver, il vaut mieux recourir à la communauté plutôt qu'à l'individu isolé.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Carlos Lenkersdorf