Les horreurs de l'honneur

Les horreurs de l'honneur

Par-delà la simple expression de la fugacité de la vie, le poète Kané se veut porteur d'une sorte de raison de l'histoire. Il semble apparaître chez l'aède que l'opulence bâtie sur le mal s'effrite comme un château de cartes. Demeure toutefois l'espoir, luisant comme au bout d'un long sentier de repentir.

« C'est alors que le poète est de ceux qui choisissent de confesser les stupres de la cité à l'oblique. Non pas qu'il ait tant eu peur de parler droit, non pas que l'artiste ait opté de louvoyer, mais la parole de la repentance, chez lui, a résolu d'être la pluie qui tombe, secouée par les grands vents du regret. Elle se penche, s'épanche et se fait averse pour laver le pays au collyre de ses larmes. »
Extrait de préface de Josué Guébo