Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 562 pages
Poids : 2538 g
Dimensions : 25cm X 33cm
ISBN : 978-2-84654-173-2
EAN : 9782846541732
Pour Dieu, la cause ou les affaires
Quatrième de couverture
Fruit d'une collaboration internationale, cet ouvrage en deux volumes offre pour la première fois une vaste synthèse sur les relations que les protestants français entretiennent avec le monde atlantique depuis le XVIe siècle. De l'Europe au Brésil, de l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud, les huguenots ont marqué de leur empreinte bien des territoires, laissant des traces patrimoniales durables, tant dans les paysages que dans les mémoires. Monuments historiques, sites touristiques, collections archivistiques ou muséographiques, plaques commémoratives, patronymes, recettes culinaires, noms d'écoles, de localités ou de rues, contribuent à rappeler, d'un rivage à l'autre, cette histoire commune - une histoire qui transcende les cadres nationaux. Les centaines de documents iconographiques réunis ici en témoignent et permettent d'appréhender cette présence huguenote dans toute son étendue spatiale et temporelle.
Le premier volume s'attache plus particulièrement au rôle et à la place des huguenots dans l'expansion maritime et coloniale européenne. Qu'ils aient été pirates, corsaires ou pêcheurs, marchands, soldats ou pasteurs, planteurs, artisans ou modestes colons, ils ont certes fait frémir les puissances catholiques, mais ils ont également contribué au développement et à la prospérité des premières colonies françaises. Sait-on par exemple que Henri de Navarre, futur Henri IV, a encouragé la guerre maritime à l'encontre des «papistes» à la veille de son accession au trône ? Que ces huguenots ont exercé un rôle fondamental dans l'aventure canadienne ? Que la ville de São Luis, au Brésil, a été fondée au début du XVIIe siècle par l'un d'entre eux ? Que ces mêmes huguenots avaient la haute main sur le commerce sucrier ? Que la marine du roi ne pouvait se passer de leurs services, même après la révocation de l'édit de Nantes (1685) ? Que le monde des affaires faisait le plus souvent fi des conflits confessionnels ? Et si beaucoup ont finalement choisi l'exil pour pouvoir pratiquer leur culte en toute liberté, ils ont tissé par la même occasion de véritables passerelles économiques et culturelles entre leur pays d'origine et les sociétés qui les accueillirent.